Il s’agit sans doute de l’Auvergnat le plus célèbre de l’Histoire. Mathématicien, physicien, inventeur de l’ancêtre de la calculatrice, philosophe, et théologien, c’est un des français qui révolutionna le plus les sciences. Une unité de mesure porte son nom, à l’égal de Newton, le pascal. Si avec ça (et le titre un peu évocateur) vous n’avez toujours pas deviné que je parlais de Blaise Pascal, et bien… C’est dommage. Et permettez moi de vous dire que vous êtes un peu idiot. Mais assez parlé de vous, parlons de Pascal.
Né à Clermont-Ferrand le 19 juin 1623, Blaise Pascal est un enfant précoce. A 11 ans, il publie un « Traité des sons », tout en travaillant sur la géométrie euclidienne. Il aurait réussi à démontrer une des propositions d’Euclide, alors qu’il avait 12 ans. Son père préférait cependant qu’il apprenne le latin et le grec, et préféra lui interdire de pratiquer la géométrie (Rare sont les enfants qui seraient effrayés par cette punition). Ca ne stoppera pas son génie. A 18 ans, il invente la Pascaline, l’ancêtre de la calculatrice, qui fut un bijou d’ingénierie et… un échec commercial. Le prix étant trop élevé, moins de 40 exemplaires furent vendus…
Il ne se décourage pas pour autant de ses recherches, et même si il s’oriente vers la théologie vers 23 ans, ça ne l’empêchera pas de démontrer l’existence du vide lors de la célèbre expérience qui eut lieu au sommet du Puy de Dôme. Cette « expérience des liqueurs« , qui consistait à rejoindre le sommet du Puy de Dôme en partant de Clermont, démontra que le niveau de mercure était plus bas à 1465m qu’à 450, prouvant ainsi l’existence de la pression atmosphérique, confirmant ses travaux entreprit en 1646, ainsi que ceux de Toricelli. A coté de ça, il continue à rédiger quelques essais philosophiques, notamment « Discours sur les passions de l’amour », un ouvrage paradoxal pour quelqu’un qui resta seul toute sa vie… On raconte qu’il se tourna vers la philosophie après une expérience mystique survenue en 1654 : après avoir frôlé la mort, Pascal fut alité et durant la nuit du 23 novembre 1654, il vécut une expérience qui le marqua tant qu’il s’empressa de la coucher sur papier avant de cacher ce papier dans la doublure de son veston. On ne découvrit ce papier qu’après sa mort, ce texte étant aujourd’hui connu sous le nom de « Mémorial ».
Malheureusement, le génie tombe malade en 1659, alors qu’il jetait les bases d’une nouvelle discipline mathématique : les probabilités. Conscient que sa fin approchait, Pascal rédigea ses « Pensées », qui parurent 7 ans après sa mort, et qui constituent son œuvre philosophique majeur. Sa maladie durera 3 ans. Il mourra dans la nuit du 18 et 19 aout 1662, à l’âge de seulement 39 ans. La nature de sa maladie reste mystérieuse. On avance l’hypothèse d’une maladie génétique, qui mit fin au parcours d’un homme qui réussissait presque tout. Un homme de génie qui aura brillé pour éclairer son siècle, et plus encore…